Adèle Haenel, née le 11 février 1989 à Montreuil, est une actrice française reconnue pour son talent exceptionnel et son engagement politique. Depuis ses débuts au cinéma à l’âge de 12 ans, elle a su se distinguer par la diversité de ses rôles et sa capacité à incarner des personnages profonds et nuancés. Au-delà de sa carrière cinématographique, Haenel s’est imposée comme une figure militante, dénonçant les injustices sociales et les violences faites aux femmes dans l’industrie du cinéma.
Jeunesse et débuts au cinéma
Fille d’un traducteur et d’une enseignante, Adèle Haenel grandit dans un environnement artistique et engagé politiquement. Dès son plus jeune âge, elle s’intéresse au théâtre et suit des cours à Montreuil. À 12 ans, elle décroche son premier rôle au cinéma dans Les Diables de Christophe Ruggia, où elle incarne une jeune fille autiste. Ce film marque le début d’une carrière prometteuse.
Ascension fulgurante et reconnaissance critique
En 2007, Adèle Haenel se fait remarquer dans Naissance des pieuvres de Céline Sciamma, un rôle qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir féminin. Elle enchaîne les succès avec des films tels que Suzanne (2013), pour lequel elle obtient le César du meilleur second rôle, et Les Combattants (2014), qui lui vaut le César de la meilleure actrice. Son interprétation dans 120 Battements par minute (2017) est saluée par la critique, et elle reçoit une nouvelle nomination aux César. En 2019, elle incarne Héloïse dans Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, un rôle qui lui vaut une nomination au César de la meilleure actrice.
Engagement politique et départ du cinéma
En 2019, Adèle Haenel accuse le réalisateur Christophe Ruggia de l’avoir harcelée sexuellement lorsqu’elle était mineure sur le tournage de Les Diables. Cette prise de parole marque un tournant dans sa carrière et dans le mouvement #MeToo en France. En 2020, elle quitte la cérémonie des César en protestation contre l’attribution du César du meilleur réalisateur à Roman Polanski, un homme accusé de viol.
En mai 2023, Haenel annonce son retrait du cinéma, dénonçant une industrie “sexiste, raciste et patriarcale”. Elle choisit de se consacrer au théâtre, où elle collabore avec la metteuse en scène Gisèle Vienne sur des projets tels que L’Étang et EXTRA LIFE, explorant des thématiques liées à la mémoire et à la transmission.
Distinctions et reconnaissance internationale
Au cours de sa carrière, Adèle Haenel a reçu plusieurs distinctions, dont deux César
- César du meilleur second rôle pour Suzanne (2014)
- César de la meilleure actrice pour Les Combattants (2015)
Elle a également été nommée à de nombreuses reprises, notamment pour ses rôles dans 120 Battements par minute (2018) et Portrait de la jeune fille en feu (2020).
Conclusion
Adèle Haenel incarne une nouvelle génération d’artistes engagés, alliant talent artistique et conscience politique. Son parcours témoigne d’une volonté de bousculer les normes établies et de défendre des valeurs de justice et d’égalité. À travers ses choix artistiques et ses prises de position, elle continue d’inspirer et de susciter le débat sur les enjeux sociétaux contemporains.